Oh ! dame ! vous êtes savant, vous, monsieur le docteur !… Mais… voyez…
Faites-lui faire un demi-tour à droite, elle entrera.
Je vous jure qu’elle ne veut pas.
Elle ne veut pas ? Voyez-vous cette bûche remplie de malice ! (Il pousse la bûche avec son pied.) Tenez, la voilà qui entend raison.
Mais elle sort trop, elle fumera.
Eh bien ! laissez-la se raccourcir en brûlant, et vous la pousserez tout à fait. (A part.) Cette grande fille manque de raisonnement, et je perdrais mon temps à vouloir l’interroger sur ce qui se passe ici. Il vaut mieux voir par soi-même.
Ah ! j’entends Fritz en bas ! (Elle va au fond.) Qu’est-ce que c’est ? Un paquet à recevoir ? J’y vais. (Elle sort.)
Je suis bien sûr qu’Ignace m’a dit la vérité ce matin, et qu’on ne l’a pas renvoyé pour d’autre méfait qu’un peu de bavardage. Pauvre Pérégrinus ! cela devait arriver ! Une tête faible, des idées puériles, une vie mal employée, c’est-à-dire pas employée du tout ! Un bel état, horloger ! On devient horloge soi-même, on se meut sur place dans un étui ! Il y a fait sa fortune, je le veux bien ; mais il y a défait son intelligence, (Il retourne à l’établi.)
Oui, oui, c’est dix thalers à inscrire pour le compte de monsieur. C’est bien ! fermez la porte comme vous pourrez, Fritz ! (Elie passe au fond, se dirigeant vers la salle à manger.)
Mademoiselle Nanni !
Quoi, monsieur ?
Qu’est-ce que vous portez donc là ?