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LA
DISETTE DU COTON
EN ANGLETERRE
ET LES COMITÉS DE PRÉVOYANCE

I. On the rate of wages, etc., in Manchester and Salford and the manufacturing district of Lancashire, by David Chadwick, in-8o, London 1860. — II. India as a source for the supply of cotton, by G. R. Haywood, in-8o, Manchester 1862. — III. Cotton supply association, the fifth annual report, etc., Manchester 1863.

La crise industrielle née de la rareté du coton n’a présenté nulle part un spectacle plus instructif qu’en Angleterre. On peut y distinguer deux phases également intéressantes. Dans la première, il s’agit d’engager contre le fléau dès l’origine une lutte à laquelle on n’a pas été préparé. Suffira-t-il de recourir à l’ancien mécanisme de la taxe des pauvres en présence de toute une population ouvrière réduite à l’inaction et incapable de pourvoir à son existence ? Emploiera-t-on des armes nouvelles, et les efforts privés ne devront-ils pas fortifier l’action de la charité publique ? Telles sont les questions qui s’agitent au début de la crise, et les deux systèmes, celui qui soutient la taxe des pauvres comme celui qui fait appel à des moyens plus larges, sont également mis à l’épreuve de la pratique. Grâce à une sollicitude, à une activité générales, les premiers effets de la crise sont conjurés, et dès lors commence la seconde phase. Ce n’est plus à combattre les atteintes immédiates du fléau, c’est à en prévenir le retour qu’on s’applique. De nouvelles questions