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POLITIQUE COLONIALE
DE LA FRANCE

LA GUYANE.

I. Mission de Cayenne et de la Guyane française, 1857. — II. Guyane française, ses limites dans l’Amazone, par A. de Saint-Quantin, 1858. — III. La Guyane française, ses limites du côté du Brésil, 1859. — IV. Franzôsische Rechtszustände, insbesondere die Resultate der Strafgerichtspflege in Frankreich und die Zwangs-Colonisation von Cayenn, von Franz von Holtzendorff, 1859. — V. Etudes sur la végétation des Plantes potagères propres à la Guyane française, par M. Sagot, 1860. — VI. Rapports de la Banque de la Guyane, 1855-1860. — VII. Rapports de la Compagnie de l’Approuague, 1860-1861. — VIII. De la Transportation, aperçus législatifs, philosophiques et politiques sur la colonisation pénitentiaire, par C.-O. Barbaroux, 1857.

On a souvent dit que l’Algérie était une énigme posée à la France par le sphinx de la colonisation. Ce mot s’explique dans une certaine mesure par les mobiles destinées de la France africaine, s’essayant au régime civil et retombant toujours dans le régime militaire ; toutefois il s’appliquerait bien plus justement à la Guyane. Pour l’Algérie, la solution, bien que d’une application complexe et difficile, est théoriquement connue, et n’attend que la sanction d’une expérience fermement décrétée, fermement conduite, tandis que, pour la Guyane, les termes du problème sont à peine établis. Depuis le commencement du XVIIe siècle, où quelques Français, abordant ses rivages, la gratifièrent du nom pompeux de France équinoxiale, les ébauches de colonisation tentées par les compagnies et par l’état ont toutes avorté, et le mauvais renom que ces échecs ont valu à la Guyane s’est aggravé encore du sinistre reflet des rigueurs de la déportation politique et du régime des bagnes. C’est ainsi que, par un fatal concours de circonstances, la Guyane est