LES VILLES NAISSANTES ET l’ÉMIGRATION.
Parmi les régions de l’or, il en est une qui tient une place modeste à côté de l’Australie et de la Californie, sa voisine. Tandis que les descriptions, les études et les considérations sociales, les récits de toute nature abondent touchant ces terres privilégiées, à peine si de loin en loin une mention isolée, un manuel à l’usage des émigrans vient rappeler à la Grande-Bretagne qu’elle possède sur le cours supérieur de la Colombie, dans les vallées fortunées du Frazer et du Thompson, sur la côte où s’allonge la grande île de Vancouver, de riches exploitations aurifères, avec les ressources plus sûres et plus durables qu’offre la nature dans une région bien arrosée, couverte de vastes forêts, abondamment fournie de houille et munie de boas ports. La faute en est à l’éloignement et au climat. Pour aller de Londres et de Liverpool à la Colombie anglaise, il y a un trajet long et pénible, soit que l’on double le cap Horn, soit que l’on coupe l’Amérique ta Panama ou à San-Juan-de-Nicaragua. Et puis cette région, enfermée entre le plus septentrional des territoires des États-Unis et l’Amérique russe, les Montagnes-Rocheuses