Page:Revue des Deux Mondes - 1861 - tome 33.djvu/583

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ELPIS MELENA
ET
LE GENERAL GARIBALDI

Garilbaldi’s Deckwürdigkeiten nach handschriftlichen Aufzeiehnungen desselben, und nach authentischen Quellen bearbeitet und herausgegeben von Elpis Melena ; 2 vol. Hambourg 1861.

« I manoscritti da me remissi a Elpis Melena sono scritti di mio pugno (les manuscrits remis par moi à Elpis Melena sont tracés de ma main) : » tel est le texte d’une note qui accompagne les souvenirs dont nous voulons nous occuper. Cette note est datée de Bologne 26 septembre 1859 et signée par Giuseppe Garibaldi.

Quelle est cette Elpis Melena à qui le hardi chef des corps francs, au lendemain de la paix de Villafranca, confiait ainsi ses manuscrits ? D’où vient-elle ? Que représente-t-elle ? Ces manuscrits, tracés de la propre main de l’illustre aventurier, contiennent les souvenirs de son enfance, le tableau de sa jeunesse, les commentaires de sa vie de soldat dans l’Amérique du Sud ; pourquoi est-ce à une femme que Garibaldi livre ces curieuses pages avant de les avoir données au public ? Elpis Melena se prépare à les traduire en allemand ; pourquoi les mémoires de Garibaldi doivent-ils paraître en allemand avant d’être publiés en italien ou en français ? Il est vrai que le général, après avoir confié ses souvenirs à Elpis Melena, les lui redemande un peu brusquement, il est vrai aussi qu’une imitation française en est publiée avant la traduction allemande ; mais il n’en est pas moins certain que le défenseur de Montevideo a voulu commencer