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LA
TÉLÉGRAPHIE ÉLECTRIQUE
EN FRANCE

DE LA RÉFORME DU SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE.

I. Annales télégraphiques, 1858-1859-1860. — II. Cours théorique et pratique de Télégraphie électrique, par M. E. Blavier, inspecteur des lignes télégraphiques. III. De l’Abaissement des Taxes télégraphiques en France, par M. Gustave Marqfoy.

La direction des postes en Angleterre est aujourd’hui confiée à un homme qui s’est acquis une grande popularité par une longue et victorieuse, propagande en faveur de l’abaissement et de l’uniformité des taxes postales : je veux parler de sir Rowland Hill, l’inventeur du penny post, aujourd’hui adopté dans toute l’Europe et aux États-Unis. Le service qu’il a rendu à son pays et à son temps n’est pas médiocre, et personne aujourd’hui ne regrette l’ancien système, où les taxes, calculées d’après les distances, étaient l’objet de perpétuels débats, et, par les variations autant que par l’élévation des chiffres, opposaient une véritable entrave à la facilité des communications épistolaires.

On se préoccupe depuis quelque temps en France d’appliquer à la télégraphie électrique les idées de sir Rowland Hill en matière de réforme postale ; l’on a commencé contre les taxes télégraphiques une croisade, ou, comme disent nos voisins, une agitation à laquelle prennent part tous ceux qui voudraient voir le public français tout entier jouir plus facilement des bénéfices de cette admirable invention, préparée par les travaux de nos savans.

Il y a une différence essentielle, je me hâte de le dire, entre la réforme du service postal et celle du service télégraphique. La