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POLITIQUE COLONIALE
DE LA FRANCE

LES ANTILLES FRANCAISES. - LA MARTINIQUE ET LA GUADELOUPE.

I. Études historiques et statistiques sur la population de la Martinique, par le docteur E. Rufz ; 2 vol., 1850. — II. Document pour servir à l’histoire de la Martinique, par M. Sidney Daney, 1 vol. in-8o, 1857. — III. Histoire de la Guadeloupe, par M. Lacour ; 3 vol., 1855-1858. — IV. Le Libre Echange colonial, par M. Le Pelletier Saint-Remy ; 1 vol., 1859. — V. Les Colonies françaises et l’Abolition de l’esclavage, par le même ; 1 vol., 1859. — VI. La Question monétaire et la Question commerciale à la Guadeloupe, par M. de Chazelles ; 1 vol., 1860. — VII. Étude sur la situation économique des Antilles françaises, par M. de Crisenoy ; l vol., 1860. — VIII. Annales de l’Agriculture des colonies et des régions tropicales, par M. Paul Madinier, 1860.

Dans le mouvement d’expansion qui, depuis le XVIe siècle, a porté les puissances maritimes de l’Europe occidentale vers le Nouveau-Monde, chacune d’elles a compris que l’archipel des Antilles était l’avant-scène du continent américain ; chacune d’elles a voulu y prendre pied. Guidés par Christophe Colomb, les Espagnols s’installèrent à Saint-Domingue, à Cuba, à la Jamaïque, à Porto-Rico, à la Trinidad, les îles les plus importantes par leur étendue ou les plus voisines des terres où ils espéraient rencontrer l’or, l’argent et les diamans, seuls objets de leurs poursuites. À ces étapes, ils demandèrent des vivres, de l’eau et du bois plutôt que des champs de colonisation. Les Anglais vinrent après, glanant où les Espagnols avaient récolté, s’installant avec plus de résolution et de suite, parce qu’ils ne comptaient point sur le Pérou ni sur le Mexique pour s’enrichir. Aux îles possédées par droit de première occupation ils ajoutèrent de siècle en siècle les conquêtes de la guerre, et successivement