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De
l’alimentation publique

LA VIGNE

I.

LA TREILLE ET LE RAISIN DE TABLE.



L’ère nouvelle qui semble s’ouvrir pour les relations commerciales de la France n’a été nulle part plus favorablement accueillie que dans les parties de notre territoire où fleurit la vigne. La production du vin est en effet un des principaux élémens de notre industrie agricole. Des conditions exceptionnelles de climat, d’exposition et de culture assurent aux vignobles de France une suprématie universellement reconnue. Cette prépondérance qui appartient à la Chine pour le thé, à certaines régions intertropicales pour le cacao et le café[1], nous l’avons conquise et nous la conservons pour le vin. En présence d’un régime plus libéral appliqué à la viticulture française et depuis si longtemps réclamé par elle[2], chacun comprendra

  1. Voyez la Revue des 15 septembre, 1er novembre 1859 et 1er janvier 1860. Dans des études antérieures relatives au sucre, nous avions pressenti la réalisation prochaine des mesures qui seules pouvaient concilier les intérêts des industries saccharines rivales des colonies et de la métropole, en développant la consommation au profit de tous par rabaissement des droits Revue des 1er novembre 1857 et 1er mai 1859.
  2. Dès 1827 et 1828, nos trente départemens viticoles adressaient aux chambres des pétitions signées par plus de cent cinquante mille propriétaires représentant six millions de cultivateurs.