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LE
ROMAN DE FEMME
EN ANGLETERRE

MISS MULOCK.
I. John Halifax, gentleman. — II. The Head of the Family. — III. Romantic Tales. — IV. A Life for a Life, etc.[1].

Elles sont nombreuses, les spinsters lettrées du royaume-uni. Sans même parler de la génération passée, est-il besoin de nommer miss Brontë, miss Craik, miss Yonge, miss Sewell, miss Kavanagh, miss Evans[2], miss Ogle[3], enfin miss Mulock, l’auteur de John Halifax, l’une des dernières venues et l’une des plus remarquables? Avant de nous occuper exclusivement de miss Mulock, il est bien permis, ce nous semble, de réfléchir sur cette espèce de phénomène social. Que signifient ce goût si marqué, cette aptitude si particulière des misses anglaises pour l’étude et la peinture des passions

  1. Les autres ouvrages de miss Mulock sont : Olive, the Ogilvies, Domestic Stories, Nothing New, A Woman’s Thoughts about Women. Encore ne donnons-nous pas, il s’en faut, le catalogue complet. Nous omettons les livres destinés à l’enfance, les poésies, les essais dispersés dans les journaux, magazines, etc.
  2. Miss Evans est l’auteur pseudonyme des Scenes of Clerical Life et de Adam Bede, dont la Revue a rendu compte dans ses livraisons du 15 août 1856 et du 15 juin 1859.
  3. Sous le pseudonyme d’Ashford Owen, miss Ogle a fait paraître A lost Love, que la Revue a donné dans ses livraisons du 15 juillet et du 1er août 1859.