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du nord et des états du sud, n’a que deux collèges de quelque importance : celui de New-Jersey, fondé en 1746 et qui est aujourd’hui à Princetown, et celui de Rutgers à New-Brunswick. L’état d’Ohio n’avait, il y a quelques années, que des établissemens d’éducation peu prospères ; aujourd’hui ces établissemens paraissent être entrés dans une ère de progrès ; l’université wesleyenne élevée à Delaware avait, il y a peu de temps, 400 élèves ; l’université de Miami à Oxford, 200 élèves ; le collège Kenyon à Gambier, 144 élèves ; le collège de Heidelburg à Tiffin, 100 élèves.

Les états du sud qui possèdent les universités les plus fréquentées sont la Virginie et la Caroline. L’université de Charlotsville, dans le premier de ces états, compte plus de 600 élèves ; on cite en outre plusieurs collèges assez florissans, qui portent les noms de Bethany, Randolph Macon, Richmond, Washington, Hampden. L’université de la Caroline du Sud à Chapel-Hill a environ 400 élèves ; le Normal-College, dans le comté de Randolph, est après l’université le plus important centre d’études dans cet état. Le Maryland a aussi plusieurs collèges, ceux de Maryland-Union et Sainte-Marie à Baltimore, ceux de Saint-Jean à Annapolis et du Mont-Sainte-Marie à Emmitsburg. Dans la Louisiane, nous citerons ceux de Louisiana à Jackson, de Franklin à Opelousa, de Jefferson. L’assemblée générale de l’état a voté en 1835 un crédit annuel de 15, 000 dollars pour dix ans, destiné à favoriser l’extension de ces écoles. L’éducation est encore peu avancée dans la Louisiane, et ce n’est qu’en 1849 qu’on y a fondé ce qu’on appelle en Amérique un school fund, c’est-à-dire une réserve dont les revenus sont appliqués à l’entretien des écoles : les communes ne sont pas pour cela dispensées de s’imposer directement ; mais la subvention de l’état contribue, quoique généralement dans une bien faible proportion, à amoindrir leurs charges. Dans l’état de Mississipi, l’éducation primaire n’a été organisée sur des bases étendues que depuis 1846 ; les collèges y sont peu nombreux, et dans une situation peu prospère. En 1849 seulement, l’état de Tennessee amis en réserve une somme de 6 millions pour favoriser le développement de ses écoles : on y cite deux universités, celle de Cumberland, à Lebanon, qui avait 400 élèves il y a peu de temps, et l’Union University de Murfreesborough, qui en comptait 200. L’état d’Alabama a fait des provisions très libérales en faveur de l’éducation publique et a richement doté une université fondée près du cap Tuscaloosa. La Géorgie a aussi une réserve pour les écoles ; son université est très ancienne et remonte à 1788. À l’époque de sa fondation, on avait projeté de la rattacher à des académies établies dans chaque comté et reliées à l’université comme à un centre commun ; mais ces intentions ne furent jamais réalisées. L’université, réorganisée à plu-