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LE RENOUVEAU
I. — sur une fleur sèche.
I.
Au fond d’un vieux livre latin,
Solitaire et cachée,
Souvenir d’un amour lointain,
Petite fleur séchée,
Je te retrouve, et, — qui l’eût dit ? —
Sous ma poitrine émue,
Mon cœur troublé, mon cœur bondit,
O pervenche, à ta vue.
Comme en un rêve, je revois
Les yeux bruns, la main blanche
De celle qui parmi les bois
Te cueillit un dimanche.
Je l’ai bien adorée… Hélas !
De nos amours si fraîches
Voilà ce qui reste ici-bas :
De pauvres feuilles sèches !
C’était un matin de printemps :
Au bord d’une clairière,
Sous une ronce aux brins pendans,
Tu naissais la première ;
Je lui dis : — M’aimez-vous vraiment ?…
Et pour toute réponse
Elle glissa son bras charmant
Sous les feuilles de ronce.