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LES
VOYAGES D'EXPLORATION
EN AFRIQUE

II.
L'AFRIQUE AUSTRALE ET LES NOUVELLES ROUTES DU SOUDAN.
I. Lake N’gami, or Explorations and Discoveries during four years wanderings in the wlids of South-Wetlera Africa, with a map, etc., by C. Andersson, 1 vol. in-8o ; London 1856. — II. Narrative of an Exploring Voyage up the rivers Kwora and Binue [Niger and Tchadda) in 1854. — III. Five Tears of a Hunter’s life m the far interior of south Africa, by Gordon Camming, etc.



Du vingtième degré de latitude sud au cap de Bonne-Espérance se dessine une sorte de large trapèze, baigné à la fois par l’Atlantique et par la mer des Indes. Cette région mystérieuse, dont les Européens n’ont guère connu pendant longtemps que le littoral, est depuis quelques années le théâtre d’importantes découvertes. On peut comprendre sous le nom d’Afrique australe les divers territoires qui la composent. Tandis que l’activité des explorateurs scientifiques s’est particulièrement concentrée sur le centre et sur la partie orientale du continent africain[1], la zone australe n’a encore provoqué aucune de ces expéditions largement organisées dont les sources du Nil, le Niger, le Tchadda ont été le but ; de simples particuliers ont pris l’initiative d’une tâche qui ne tardera pas, il faut l’espérer, à être continuée sur une plus vaste échelle. Des chasseurs, des missionnaires ont sillonné du sud au nord l’Afrique australe, y relevant des fleuves, des lacs et une grande mer dont l’existence était à peine soupçonnée. Ce n’est plus, comme au

  1. Voyez, sur l’Afrique équatoriale et les Sources du Nil, la Revue du 15 octobre 1856.