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compris les centimes additionnels, avec la valeur vénale et avec le revenu de la propriété.

Principal


1821 1857
Rapport au revenu 1 fr. sur 9 fr. 16 c. sur 16 fr. 49 c.
Rapport à la valeur vénale 1 à 432 à 523

Avec les centimes additionnels :


1821 1857
Rapport au revenu 1 fr. sur 6 fr. 56 c. sur 10 fr. 20 c.
Rapport à la valeur vénale 1 à 166 à 323

Il en ressort donc une augmentation, par rapport au revenu, de 7 fr. 33 cent, et 3 fr. 64 cent., et par rapport à la valeur vénale, de 290 fr. et 137 fr.

La cote moyenne de la contribution foncière, qui représentait en 1821 une valeur vénale de 3,738 fr. et un revenu de 148 fr., donne pour 1851, comme chiffres correspondans, 6,757 fr. pour la valeur vénale, et 213 fr. pour le revenu. La charge moyenne de la contribution foncière, loin de s’accroître dans la même proportion, a diminué ; elle était en 1821, en principal, de 16 fr. 13 c, et, avec les centimes additionnels, de 22 fr. 53 c ; elle est descendue en 1851 à 12 fr. 93 c. en principal, et à 20 fr. 90 c. avec les centimes additionnels.

Enfin chaque propriétaire possédait en moyenne en 1821 : en valeur vénale 5,901 fr., en revenu 233 fr. ; il payait en principal 25 fr. 46 c, et avec les centimes additionnels 35 fr. 55 c. En 1851, ces chiffres avaient subi la double influence d’une forte augmentation pour la valeur vénale et le revenu, et d’une certaine diminution pour l’impôt. Chaque propriétaire possédait en moyenne une valeur vénale de 10,674 fr., un revenu de 338 fr., et il payait en principal 20 fr. 43 c, avec les centimes additionnels, 33 fr. 02 c.

Avons-nous besoin d’accompagner ces chiffres de quelque commentaire ? Aucun raisonnement ne saurait fortifier l’impression que de pareils résultats ne peuvent manquer de produire. Comment les expliqueront ceux qui parlent de la décadence de la France depuis la révolution, et qui déplorent les conséquences de notre loi des successions et de la division du sol ?

Le mariage recompose ce que l’héritage divise.

Le libre accès de la propriété diminue le nombre des prolétaires.

L’accroissement du capital et le développement de l’intelligence facilitent l’agglomération libre de la propriété partout où celle-ci est profitable.

La puissance mécanique unie à la puissance du capital menacerait de reconstituer des latifundia, si la division des héritages et