Page:Revue des Deux Mondes - 1856 - tome 5.djvu/461

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA
GÉOGRAPHIE BOTANIQUE
ET SES PROGRÈS

I. Géographie botanique raisonnée, par M. Alph. de Candolle ; Paris 1855. — II. Le Monde primitif à ses différentes époques de formation, par M. Unger ; Vienne 1851. — III. Die Erde, die Pflanzen und der Mensch (la Terre, les Plantes et l’Homme), par M. Schouw, Leipzig 1851[1].


La botanique moderne est une science complexe ; à son origine, elle ne l’était pas. Nommer et décrire les plantes qui s’offraient à leur observation, retrouver celles que les anciens avaient connues et compléter ainsi peu à peu l’inventaire des espèces végétales qui croissent à la surface du globe, telle était la tâche immense, mais peu variée, que s’imposaient les botanistes du moyen âge et de la renaissance. Au commencement du XVIIe siècle, on découvrit que la plante était un être vivant comme l’animal ; on entreprit l’étude de ses fonctions. La physiologie végétale naissait et prenait place à côté de la botanique descriptive. En même temps qu’on apprenait à con-

  1. Outre ces études sur les principes de la science, il faut mentionner encore parmi les récens travaux de géographie botanique diverses monographies d’un intérêt spécial : les Études sur la Géographie botanique de l’Europe, etc., de M. H. Lecoq (1854-56), l’Essai de Phytostatique appliquée à la chaîne du Jura, par M. Thurmann ; la Cybele Britannica, de M. Watson ; le Voyage botanique dans le midi de l’Espagne, de M. E. Boissier ; l’ouvrage de M. Otto Sendtner, Die Vegetations-Verhältnisse Süd Bayerns ; celui de M. Moritz Willkomm, Die Strand and Steppen Gebiete der Iberischen-Halbinsel ; enfin les recherches publiées par MM. Schnizlein et Frickhinger sous ce titre : Die Vegetations Verhältnisse der Jura und Keuperformation in den Flussgebieten der Wœrnitz und Altmühl, etc.