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PHYSIOLOGIE COMPARÉE

LES MÉTAMORPHOSES

IV.
LA GÉNÉAGÉNÈSE


IV — Phénomènes de généagénèse chez les annelés, les mollusques et les rayonnés.


Jusqu’ici, J’ai cherché à faire comprendre comment on était arrivé peu à peu à la connaissance des phénomènes généagénétiques[1]. Il resterait maintenant à les expliquer ou plutôt à montrer comment ces phénomènes d’apparence si exceptionnelle viennent se ranger néanmoins dans le cadre général de nos connaissances les plus positives ; mais avant d’aborder le côté théorique de mon sujet, il me faut citer encore un certain nombre d’exemples nécessaires pour motiver des conclusions parfois différentes de celles qu’ont tirées des mêmes faits quelques-uns de mes plus illustres confrères. Un intérêt particulier s’attache d’ailleurs à ces exemples : on y peut trouver la solution définitive d’une des questions les plus controversées par les philosophes aussi bien que par les naturalistes, et j’espère qu’on voudra bien me suivre, ne fût-ce que pour savoir s’il se produit ou s’il ne se produit pas des générations spontanées.

Déjà on a pu reconnaître combien la généagénèse va se compliquant de plus en plus, de l’hydre jusqu’à l’aurélie. Les faits de même nature se multipliant, et présentant des particularités chaque jour plus variées, il a fallu, pour s’y reconnaître, les rattacher à un

  1. Voyez la livraison du 1er juin.