Figaro.
Nous, heureux cinquantenaires |
Se tournant ensuite vers Brid’oison, Figaro lui disait : « À vous, monsieur le juge ! »
Brid’oison. — E…est-ce qu’on peut chanter quand on est attendri ?… D’a… ailleurs on ne m’a rien fait.
Figaro. — Vous avez tant de facilité !
Brid’oison. — C’est…est vrai, oui, pour qu’on vienne peut-être me dire après : « Plu… us bête encore que l’auteur. »
Figaro. — pourquoi pas ?
Brid’oison. — Au… au bout du compte, je m’en moque, moi, et… et je m’en vais vous dire sur tout ceci ma façon de penser. (Il chante en se frottant la tête, comme s’il composait :)
Que d’ plaisir on trouve à rire |
En effet, les critiques n’y manquaient pas, car dès le lendemain on faisait circuler ce quatrain :
De Beaumarchais admirez la souplesse, |
Cet institut en faveur des pauvres mères nourrices rencontra des obstacles qui tenaient probablement aux inimitiés soulevées contre l’auteur du Mariage de Figaro, et il ne put être établi à Paris ; mais comme l’idée était bonne, elle ne resta point stérile : l’archevêque de Lyon, M. de Montazet, l’adopta. Il accepta bravement le concours et l’argent de Beaumarchais, et l’institut de bienfaisance maternelle, qui, si je ne me trompe, existe encore à Lyon, sortit du Mariage de Figaro. Beaumarchais fut un de ses protecteurs les plus constans. En 1790, il envoyait encore à cet établissement une somme de 6,000 francs, et recevait en échange la lettre suivante, signée de trois des plus considérables et des plus respectables habitans de Lyon :