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PROMENADE
EN AMÉRIQUE.


PHILADELPHIE.[1]

RIVALITÉ DE PHILADELPHIE ET DE NEW-YORK. — MASSACRE D’ECUREUILS. — THÉÂTRE. — DÉCLARATION DE L’INDÉPENDANCE. — LES QUAKERS. — LES MORMONS. — TRIBUNAUX. — LOI SUR LES ESCLAVES FUGITIFS. — VISITE DANS LES MAUVAIS QUARTIERS. — ORGANISATION DE LA POLICE DE SÛRETÉ. — L’ORNITHOLOGIE DANS LES BOIS. — CRÂNES ET RACES D’AMÉRIQUE ET D’ÉGYPTE. — UN MANUFACTURIER AMÉRICAIN. — OR DE LA CALIFORNIE. — UN PRÉDICATEUR INTOLÉRANT. — LE PÉNITENCIER. — ÉCOLES. — COLLÉGE GIRARD. — Mlle LIND. — BALTIMORE. — Mlle CATHERINE HAYES. — DE LA MUSIQUE AUX ÉTATS-UNIS.


On fait le voyage de New-York à Philadelphie en une demi-journée, moitié par les chemins de fer, moitié par les bateaux à vapeur. D’un bout des États-Unis à l’autre, on ne voyage pas autrement. L’étendue des chemins de fer de l’Union est presque égale à celle de tous les autres chemins de fer du monde. On pense que près de neuf mille lieues de voies ferrées sont maintenant exécutées sur la surface du globe. Placées les unes au bout des autres, ce serait assez pour faire le tour de notre planète. Sur ce total, les États-Unis comptent pour près de quatre mille lieues, deux fois plus environ que la Grande-Bretagne et cinq fois plus que la France. Cette étendue a doublé en quatre ans. En 1825, le voyageur sir Basil Hall affirmait qu’il serait impossible d’établir des chemins de fer aux États-Unis

  1. Voyez les livraisons des 1er  et 15 janvier, des 1er  et 15 février, du 15 mars et du 1er  avril.