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ETUDES


ADMINISTRATIVES.




LES CULTES.




Quelle est la position légale des cultes en France ? de quelle liberté jouissent-ils ? comment s’exercent à leur égard les droits de la puissance publique ? quels sont les avantages accordés, les conditions imposées à ceux qui sont reconnus par l’état ? — Ces questions soulèvent les plus graves problèmes, touchent aux droits sacrés de la conscience, à la politique, à la liberté, aux prérogatives des pouvoirs publics, et ont reçu des événemens contemporains un intérêt nouveau et particulier. Après la révolution de février et dans le sein de l’assemblée constituante, un comité s’est livré sur ce sujet à de sérieuses études[1] ; à la même époque, de l’aveu du gouvernement, des assemblées formées parmi les communions protestantes ont également délibéré sur l’organisation de leur culte. Dans plusieurs pays voisins se débattent des intérêts religieux. L’Angleterre, le Piémont, l’Espagne, ont vu s’élever entre eux et le saint-siège des différends qui ne sont encore vidés qu’en Espagne. En Belgique, la politique suit depuis plus de vingt ans les oscillations de la lutte engagée entre l’esprit clérical et l’esprit

  1. L’histoire des travaux de ce comité a été publiée par un de ses membres, M. P. Pradié, qui y avait rempli les fonctions de secrétaire. (La Question religieuse en 1682, 1790, 1802 et 1848, et Historique complet des travaux du comité des cultes de l’assemblée constituante de 1848 ; Paris, Sagnier et Bray, 1849.)