ET LA LITTERATURE DEMOCRATIQUE
EN ANGLETERRE
Les doctrines du socialisme ont jeté leurs germes dans presque tous les pays de l’Europe ; mais la contrée où nous redoutons le plus leurs ravages, c’est notre patrie, c’est la France. Les impatiences du sang celtique, l’amour irréfléchi de toutes les choses intellectuelles, bonnes ou mauvaises, leur prêtent chez nous une force qu’elles ne trouvent dans aucun autre pays. Les Français ne connaissent pas ce grand et suprême devoir, résister à sa pensée ; ils ne savent pas qu’il y a des dieux athées et des idées qui portent au crime. Toutes les choses, qui s’appellent idées, systèmes, formules, ils les acceptent sans examen sans critique, et eux, dont la fierté, bizarre repousse toute domination et refuse que toute obéissance, ils se font volontiers les esclaves des système, ils mettent leur vie au service des entités métaphysiques. En Angleterre domine la tendance contraire ; là, les hommes croient plus volontiers aux faits qu’aux idées, et les institutions politiques elles-mêmes ont besoin de se présenter à eux sous cette forme matérielle pour qu’ils puissent y croisé. Là, le gouvernement, la hiérarchie,