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LE


ROI LOUIS-PHILIPPE


ET


SA LISTE CIVILE.




DERNIERE PARTIE.[1]




Le roi me disait en 1847 : « Ce n’est rien que d’être attaqué ; le mal est de ne pas être défendu. » Ces mots résument et renferment la loi fatale de tout son règne, l’histoire de chacune de ses luttes et la prédiction de son dernier jour. Le parti de la royauté de juillet était né d’une opposition de quinze ans. Malgré toute son habileté, Louis-Philippe ne put réussir à en faire un vrai parti de gouvernement. Condamné aux attaques incessantes de la calomnie, il dut encore subir les critiques habituelles de ceux-là même qui professaient pour lui des sentimens favorables et même dévoués. Les bourgeois de Paris ont crié vive la réforme ! sans être ses ennemis, et le lendemain du jour où leur indifférence et leur abandon avaient rendu la révolution inévitable, on les entendit se plaindre d’avoir été abandonnés par le prince

  1. Voyez la première partie dans la livraison du 1er octobre.