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LE
LENDEMAIN DE LA VICTOIRE.

SECONDE PARTIE.[1]
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I.


L’antichambre du général Galuchet.


FRITZ.

Vous ici, madame la comtesse !

EULALIE.

Je ne pensais pas vous y revoir, Fritz.

FRITZ.

J’y suis prisonnier, madame. Au moment de s’éloigner, M. le comte avait eu la bonté de me donner ce que je pourrais sauver du pillage. Étant alors moi-même socialiste, je comptais ne rien perdre. Hélas ! j’ai bientôt rencontré plus socialiste que moi. Ce Galuchet arrive avec sa bande, trouve la maison à son gré, s’y installe et s’empare de tout, moi compris. Il me traite comme un nègre et ne me donne pas de gages.

EULALIE.

Ne pouvez-vous chercher une autre place ?

FRITZ.

Où trouver une autre espèce de maître ? Il n’y a plus que ces gens-là qui aient des domestiques. Ah ! si j’étais libre ! Mais Galuchet me ferait fusiller. Ce monsieur veut un valet de chambre de bonne maison.

  1. Voyez la livraison du 15 juillet.