fait. Je pourrai affirmer à M. de Condé que vous n’avez été ni les auteurs, ni les instigateurs de sa prison.
Ce sera plus vrai que vous ne pensez, madame. Le roi nous eût forcé la main, si nous n’avions laissé faire le conseil.
Tant mieux, vous en serez plus à l’aise pour donner un serment… Vous le jurerez, monsieur le duc ?
Il le faudra, si votre majesté l’ordonne.
Et vous vous embrasserez ?
Pourquoi pas ?
Enfin, mais ceci n’est qu’un conseil, je crois qu’il serait bon que la reine votre nièce n’oubliât pas trop long-temps qu’elle a des sujets qui l’attendent et une couronne à conserver.
Triste séjour que son Écosse !
Si je n’écoutais que mon cœur, nous la garderions en France, mais ce ne serait pas séant.
Aussi bien elle paraît d’humeur à vouloir se gouverner soi-même.
Dieu nous fasse la grâce qu’elle n’en ait pas si triste occasion !
Scène VII.
Qui est là ?.. Ah ! c’est vous, duchesse ; entrez… Je vous demande pardon, messieurs. (Bas à Mme de Montpensier.) Est-ce fait ?
Il hésite, madame.
Il hésite ? Le chancelier ne lui a donc pas dit…
À peine avons-nous pu lui parler. La chambre était pleine de monde.