Robertet a le mot ?
Oui.
Poussez-y le chancelier… Parlez-lui ferme, et ne badinez pas avec ce cafard-là.
Vous allez, s’il vous plaît, lui faire la leçon vous-même. Le voici. C’est sans doute Cypierre qui nous l’envoie.
Scène XXV.
Monseigneur, vous me faites appeler ?
Oui, monsieur. J’ai peu de mots à vous dire. Le roi vous tient pour fidèle serviteur ; mais il veut, vous m’entendez, que ce procès marche grand train.
Monseigneur, il faut y mettre les formes de justice.
Il faut surtout faire diligence. Il s’agit du salut du roi, et le crime est prouvé.
Prouvé, monseigneur ? Vous voulez dire qu’il y a présomption, et c’est pourquoi j’ai dû signer le décret de prise de corps ; mais, de la présomption, il faut passer aux preuves.
Ce sera vite fait, pourvu qu’on le veuille bien.
Remarquez, monseigneur, que nous n’avons ni lettres ni aveu de M. le prince ; s’il s’obstinait à nier ou seulement à se taire, nous ne pourrions le déclarer atteint et convaincu qu’après enquête, contre-enquête, audition de témoins…
En voilà pour six mois, monsieur.
Non, monseigneur, deux ou trois tout au plus.
Comme vous y allez ! Je ne vous donne seulement pas huit jours ; prenez-y garde !