Comment, Bouchard ?
Oui, c’est lui… Un cheval, je vous en supplie.
Eh bien ! qu’on le mène aux écuries.
Monseigneur, les écuries sont vides. Les princes n’avaient laissé qu’un cheval, M. Bouchard vient de le prendre.
Bouchard ? il a quitté le château ?
Oui, monseigneur.
Conduisez cet homme au faubourg, et qu’on lui donne un de nos chevaux.
Grâce à Dieu ! je vais partir !…
Que le Seigneur vous conduise ! qu’il se serve de vous pour éclairer l’esprit de ce malheureux prince. (Se tournant vers les ministres :) Nous, messieurs, élevons nos voix à Dieu, et invoquons son secours. Nous entonnerons le psaume trente-deuxième.
Bouchard en fuite ! Dardois avait raison !… mais cet homme, quelle énigme…
Je vous en ai dit le mot, croyez-moi. (Les protestans commencent à chanter.) Ah ! ah ! voilà une musique qui ne va pas à mes oreilles. J’aime mieux la voix de nos clairons. (À un de ses gentilshommes :) Allez dire qu’on sonne le boute-selle. (À d’Andelot.) Vous, mon neveu, restez avec eux, si vous voulez. Je vous laisse faire vos momeries et m’en retourne à Écouen.
Permettez-moi de ne pas vous quitter.