Elle serait déjà morte, si votre dessein lui était connu ! Il lui souvient d’Amboise. Mon neveu, vous l’attendrez, je pense ?
L’attendre, je le voudrais… mais…
S’il s’entête à se perdre, il l’aura bien voulu !
Dites à De Vaux de s’en retourner. Je répondrai plus tard à la princesse. Écoutez, Sainte-Foy. (Il baisse la voix.) Que tous mes gens montent à cheval et sortent du château. Ils m’attendront sur le chemin d’Orléans. Vous m’avez compris ?
Oui, monseigneur.
Êtes-vous prêt à partir, Antoine ?
Assurément.
Vos gens sont avertis, vos mulets chargés ?
Oui ; mais qui nous presse ?
Si nous ne brusquons les choses, nous ne partirons pas.
Mais expliquez-moi…
Vous voyez bien qu’on nous coupe le passage. Cela me fatigue, il faut en finir.
Mieux vaudrait, selon moi, n’y point aller ensemble.
En vérité, cela vous conviendrait ?
Pourquoi nous exposer tous les deux ?
Je comprends…
C’est à vous surtout qu’on en veut !
Très bien.