Vous êtes bien peu charitable, François !
Et vous bien peu docile. Voyons, écrivez
Non, je n’écrirai pas.
Eh bien ! pour la punir, écrivez, vous, ma mère, ce que je vais vous dire.
Pas en mon nom, j’espère ?
Et pourquoi pas ?
Jamais en vérité on ne vit telle chose ! (Se tournant vers M. de Guise.) Qu’en dites-vous, mon oncle ?
Vous le prenez trop vivement… On ne veut que badiner.
Quel badinage !… un guet-apens !
Avez-vous terminé votre lettre, ma mère ?
Oui… (Lisant ce qu’elle achève d’écrire.) « Je prie Dieu, mes frère et cher cousin, qu’il vous ait en sa sainte miséricorde… »
Ma foi ! si Dieu vous exauce, c’est qu’il n’y regarde pas de près. N’importe, voulez-vous ajouter en post-scriptum : « La reine, notre chère fille… »
François ! je vous en supplie !…
Non, laissez, cela m’amuse… (S’adressant au cardinal.) Voyons, mon oncle, que faut-il dire ? Je sais bien, moi, ce qui ferait venir Condé du bout du monde…
Eh bien ! dites…
S’il devait la revoir, comme ce certain jour à Saint-Germain, dans son habillement de sauvage…
De sauvage ?…