François, vous expliquez-vous la paix qui règne ici ?
Non, vraiment. Et je ne sais d’où vient que ma mère est si friande de ce Navarre et de ce Condé. Quant à nos oncles, ils ne me l’ont pas dit ; mais je gage qu’ils ont la même idée que moi.
Quelle idée ?
Que si nous les attrapons, ma mie, il ne faudra pas les lâcher.
Ah ! bon Dieu ! c’est donc un piège ?
Le grand mal ! La cousine d’Albret a son Bèze pour la consoler et la Limeuil se passera bien de Condé pour faire ses couches.
Fi donc ! qui vous apprend ces vilains propos-là ?
C’est l’oncle de Lorraine.
Ah ! je ne vous crois pas.
Oui, monsieur le cardinal, tous les deux, je vous l’assure, tous les deux.
On m’avait dit Condé… et je le comprenais ; mais l’autre…
À qui mieux mieux !
Quels fous !
C’est de famille ; le vieux Vendôme leur a donné sa complexion amoureuse.
Et ça veut gouverner l’état !
De qui parlez-vous donc ?
De nos princes, monsieur le duc, et d’un merveilleux talisman pour les ramener au devoir. Voulez-vous qu’on vous l’enseigne ? (Montrant