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LES ÉTATS D’ORLÉANS.
M. DE CYPIERRE.

Monseigneur peut se reposer sur moi. (Il se dirige vers la porte.)

LE CARDINAL DE LORRAINE, le rappelant.

Mon cher monsieur de Cypierre, veuillez placer quelqu’un à cette porte pour nous prévenir quand la reine approchera.

M. DE CYPIERRE.

Oui, monseigneur. (Il sort.)



Scène XII.

LE DUC DE GUISE, LE CARDINAL DE LORRAINE.
LE DUC DE GUISE.

Pourquoi tant de précautions, et que cherchez-vous donc ?

LE CARDINAL DE LORRAINE, examinant l’une après l’autre les portes conduisant aux divers appartemens.

Je cherche des nouvelles de ce cher roi de Navarre.

LE DUC DE GUISE.

Vous plaisantez ?

LE CARDINAL DE LORRAINE.

Et de plus sûres que celles qui nous seront données céans.

LE DUC DE GUISE.

Que voulez-vous dire ?

LE CARDINAL DE LORRAINE, cherchant toujours.

Il faut seulement ne pas se tromper de porte. — Oui, c’est bien celle-là que m’a désignée Péricaud.

LE DUC DE GUISE.

Elle doit conduire à l’aile que nous occuperons.

LE CARDINAL DE LORRAINE.

Tout juste. Eh bien ! j’ai là un ami intime de ce bon Navarrais qui m’attend depuis midi, et à qui le temps doit sembler long. (Le cardinal entr’ouvre la porte et dit à un homme placé derrière :) C’est bien, Péricaud, faites-le venir.

LE DUC DE GUISE.

Quel est son nom ?

LE CARDINAL DE LORRAINE.

Bouchard.

LE DUC DE GUISE.

Le chancelier Bouchard ?

LE CARDINAL DE LORRAINE.

Lui-même ! L’Hospital du Béarn. Il est, comme vous voyez, de mœurs plus commodes que le nôtre.