de mieux. Que ne sont-ils dans leur royaume d’Écosse ! Nous leur donnerions moins de souci et de plus beau gibier.
Comprenez-vous, madame, qu’après douze ans passés en France, on ait encore le mal du pays ? Et de quel pays ! Une terre de sauvages où l’on dit qu’il ne fait pas jour en plein midi !
Heureusement votre fille de lait a meilleur goût que vous, mon cher Stewart.
Faites-lui vos adieux, ou renoncez à votre Écosse, car ce n’est pas elle qui ira vous y chercher.
Qui sait ?
L’idée est bonne (À Stewart.) En attendant, vous dites donc qu’elle vient chasser en Sologne ?… Je n’aime pas pour le roi ces violens exercices… Était-il bien portant quand vous l’avez quitté ?
Comme ça ; messieurs ses oncles avaient toujours des papiers à la main, on lui rompait la tête de mille affaires…
Le pauvre enfant !… Et quelles affaires ?
Je ne sais ; mais à tout moment des lettres à signer, des hommes à cheval envoyés à droite, à gauche… Cela dure depuis le départ de votre majesté.
Ah ! depuis mon départ Et vous n’avez rien su… Que disait-on là-bas ?
Que voulez-vous qu’on sache, madame ? M. le cardinal parle si bas et si vite, qu’on n’entend rien de ce qu’il dit.
Mais, depuis que vous êtes ici, n’avez-vous rien appris ? Qui avez-vous vu ?
Personne, sauf M. le bailli pour préparer l’entrée du roi.
Le bailli ! Vous savez ce qui lui arrive ?
Oui, madame, et m’en étonne peu.