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REVUE DES DEUX MONDES.
LE CARDINAL DE LORRAINE.

Vous voyez ! ces pauvres princes, rien ne leur réussit. Leur plus beau rêve, c’était Lyon. Vis-à-vis de gens si malades, avouez qu’il y aurait pitié de prendre des airs menaçans.

LE DUC DE GUISE.

Adieu. J’en vais donner la nouvelle au roi.

LE CARDINAL DE LORRAINE.

C’est trop juste. Dites-lui par la même occasion qu’il nous faut toute sa soirée. Ce n’est guère à son goût de signer tant de lettres ; mais n’attendons pas à demain, croyez-moi.

LE DUC DE GUISE.

Je vais être un trouble-fête.

LE CARDINAL DE LORRAINE.

Que fait-il donc ?

LE DUC DE GUISE.

Il est près de Marie, qui chante et joue du luth ; ouvrez votre fenêtre, vous entendrez cette douce voix.

LE CARDINAL DE LORRAINE.

Pauvres enfans !… il est heureux qu’on se donne la peine de régner à leur place !

LE DUC DE GUISE.

C’est un service que bien des gens seraient prêts à leur rendre.

LE CARDINAL DE LORRAINE

Travaillons à y mettre bon ordre.

LE DUC DE GUISE.

Adieu. (Il sort.)


FIN DU PROLOGUE.