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DE LA


POLITIQUE EXTERIEURE


DE


LA FRANCE DEPUIS 1830.




DEUXIEME PARTIE.[1]
RAPPORTS AVEC LA PRUSSE, L'AUTRICHE, LA RUSSIE ET L'ANGLETERRE JUSQU'EN 1840.




Nous avons essayé de montrer, dans la première partie de ce travail, combien le mouvement populaire de 1830 avait excité d’inquiétudes parmi les puissances étrangères. L’Europe absolutiste n’avait aucune raison d’aimer la révolution de juillet : elle ne pouvait rien en espérer ; elle avait tout à en craindre. Nous avons raconté comment, sans aucun dessein prémédité, par souvenir du passé, par instinct de conservation, loi suprême qui régit les gouvernemens comme les peuples, les cabinets de Russie, de Prusse et d’Autriche s’étaient spontanément trouvés réunis et d’accord pour contenir la France nouvelle. Cependant leur coalition, tout expectante et purement défensive, n’avait pas même atteint son but. Le gouvernement français avait eu conscience

  1. Voyez la livraison du 1er octobre.