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L’ITALIE


ET LA


RÉVOLUTION ITALIENNE DE 1848




PREMIERE PARTIE.
L’INSURRECTION MILANAISE. — LE GOUVERNEMENT PROVISOIRE. — LES CORPS AUXILIAIRES.[1]




J’ai vu se former l’orage qui menaça d’abord les princes italiens et qui menace aujourd’hui les peuples mêmes de l’Italie ; j’ai secondé de tout mon pouvoir les nobles efforts tentés par quelques hommes d’élite afin d’éclairer les Italiens de toutes les conditions et de toutes les provinces sur leurs véritables intérêts, et leur donner confiance dans leurs propres forces ; j’ai vu s’allumer leur courage, leur intelligence s’ouvrir, leur résolution se former ; j’ai partagé leurs espérances ; enfin, j’ai glissé avec eux sur la pente de l’abîme où un effort désespéré peut seul encore nous retenir.

  1. Mme la princesse de Belgiojoso, qui nous communique ces études, se propose d’examiner, dans une série d’articles, la situation si complexe des divers états de l’Italie en 1848. On ne saurait contester au noble écrivain la connaissance de l’état réel de l’Italie ; c’est en quelque sorte un témoin oculaire des derniers événemens que nous laissons parler.