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pour les quatre espèces d’animaux vivans maintenus au tarif, voici ce que nous trouvons pour l’ensemble du chapitre :


Francs
Espèce bovine 1,000,000
Espèce ovine 822,996
Espèce chevaline 735,470
Porcs et cochons de lait 230,452
TOTAL 2,788,918 fr.

Soit, en nombre rond, 2,789,000 francs, ou environ 90,000 francs de plus qu’en 1845.

Produits et dépouilles d’animaux. — Le chapitre des produits et dépouilles d’animaux comprend environ cent articles sujets à des droits d’importation ; nous disons environ, parce que le nombre peut varier en plus ou en moins, selon la manière dont on les compte. Ces articles sont compris, dans les tableaux de la douane, sous vingt-huit chefs principaux, savoir : viandes salées, viandes fraîches ; peaux brutes fraîches, peaux brutes sèches, pelleterie, cheveux, laines, crins, poils, plumes, cents de vers à soie, soies, poil de Messine, cire non ouvrée, graisses, lait, fromages, beurre, oeufs de volaille et de gibier, miel, présure, engrais, résidu de noir animal, oreillons, nerfs de bœufs et d’autres animaux, sang de bétail (sauf celui de bouc desséché), boyaux frais ou salés, et vessies autres que celles de cerfs ou de poissons. Chacun de ces chefs comprend plusieurs articles distincts, ou que le tarif distingue en leur appliquant des droits différens.

De ces divers articles, les plus importans, soit par rapport aux recettes qu’ils procurent, soit par rapport au rôle qu’ils jouent dans l’industrie ; sont ceux que l’on a compris sous les dénominations suivantes : viandes fraîches ou salées, peaux brutes, laines, soies, suifs et fromages. Ce sont aussi les seuls qu’il soit utile de maintenir, au moins provisoirement, dans le tarif. Tous les autres pourraient en être immédiatement rayés, sans qu’il en résultât un vide sensible pour le trésor, et sans qu’aucune branche de l’industrie nationale eût le moins du monde à en souffrir.

En ce qui concerne d’abord le revenu public, tous les objets, en si grand nombre, qui sont compris dans la catégorie générale des produits et dépouilles d’animaux, n’ont rapporté ensemble au trésor, en 1844, que 14,534,596 francs, et, en 1846, 14,704,74,3 francs[1]. Or, dans ces chiffres, les laines seules sont comprises pour plus de 11 millions ; les graisses ou suifs, pour environ 1,600,000 francs en 1844, et 1,300,000 fr. en 1845 ; les fromages, pour 650 à 700,000 fr. ; les peaux brutes, pour 500 à 600,000 fr., et les soies, pour environ 250,000 fr. Qu’on fasse la soustraction, et l’on verra que le produit de tous les

  1. Ce produit est même tombé à 11,546,639 francs en 1846.