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DU

BANQUET DE PLATON

ET DE

L’AMOUR PLATONIQUE

JUSQU’À LA FIN DU QUINZIÈME SIÈCLE.[1]


Il n’y a dans la poésie antique, ni dans Homère, ni dans les tragiques grecs, ni dans Plaute et Térence, ni dans Horace ou Ovide, rien qui ressemble à cet amour tantôt mystique et enthousiaste, tantôt guerrier et chevaleresque, qui est un des traits caractéristiques des littératures modernes. Ne croyez point cependant qu’on ne retrouve pas dans l’antiquité la trace de ce genre d’amour : seulement il ne faut pas le chercher dans la poésie, mais dans la philosophie. Le Banquet de Platon est le modèle et la théorie de cet amour mystique et chevaleresque qui a

  1. Ce morceau est détaché d’un ensemble d’études qui formeront un cours complet de littérature dramatique. Le premier volume de ce cours a déjà paru ; le second doit bientôt paraître, et continuera dignement un ouvrage dont le charme et l’intérêt sérieux n’ont plus besoin d’être signalés.