DANS SES RAPPORTS AVEC
LES SUBSISTANCES
ET
LA BANQUE DE FRANCE.
Au milieu de circonstances favorables, tout est facile ; des lois réglementaires médiocres se prêtent suffisamment au jeu des forces sociales ; toute institution passablement organisée fonctionne avec une régularité satisfaisante, et ceux qui la dirigent ont la tentation de la croire une perfection : tel administrateur dont l’intelligence ne dépasse pas le niveau commun peut attribuer la prospérité publique à sa participation aux affaires de la patrie, et voit en rêve la postérité lui dressant des statues ; mais, quand les circonstances deviennent laborieuses, les lois, les institutions publiques et les hommes sont soumis à une épreuve décisive, et le moment est venu de les juger.
Je laisse de côté ce qui concerne les hommes ; c’est sur notre législation des céréales et sur le mécanisme de la Banque de France que je présenterai quelques observations. On a beaucoup vanté l’agencement de la loi qui règle l’entrée et la sortie des grains, et la constitution de la Banque de France a été signalée comme le dernier mot du crédit. Cependant, la situation étant devenue difficile, nous voyons que la législation des céréales est reconnue impuissante d’une voix unanime. Au