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ETUDES


SUR


LE ROMAN ANGLAIS.




MOUNT-SOREL.




Etes-vous de ceux qui n’ont jamais vu, sans une émotion passagère, en traversant les riches comtés de l’Angleterre du sud, un manoir baronial, au bord de sa grande pelouse, et derrière ses hautes murailles les feuillages touffus dont les masses mobiles ombragent et cachent à moitié l’antique demeure ? On dirait quelque sombre panache au sommet d’un casque dévoré par la rouille. On dirait aussi, mais de plus loin, un navire colossal, à l’ancre sous de noirs rochers. Les siècles, ces flots invisibles, ont battu en brèche l’imposante carène, et laissé leur empreinte sur ses robustes parois. Un antiquaire y lirait sans peine les annales du pays. Il reconnaît sur ces murs, tant de fois sapés, l’effort des balises normandes, le pic des monarques jaloux et démolisseurs, les boulets républicains de Cromwell, les noirs vestiges de quelque incendie plus récent allumé par les brandons de 89 ; mais vous, — que je suppose voyageur et poète. – vous évoquez des souvenirs moins précis, et d’autres pensées vous préoccupe à l’aspect de ce majestueux débris.

Que de passions diverses se rattachent à son histoire, depuis que, pour