Page:Revue des Deux Mondes - 1846 - tome 14.djvu/941

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ROLAND


OU


LA CHEVALERIE


PAR M. DELECLUZE.




Sous le titre général de Renaissance[1], il a paru depuis peu quatre volumes d’un ouvrage où seront exposés et débattus successivement, sous des titres particuliers, quelques-uns des plus difficiles et des plus intéressans problèmes de l’histoire et de la littérature modernes. L’auteur, M. Delécluze, qui prélude depuis plusieurs années à cet important travail, est un écrivain d’un esprit droit et ouvert, plein de savoir et de bonne foi. Il a le mérite, aujourd’hui fort rare, de prendre les devoirs de l’homme de lettres au sérieux, de respecter ses idées et le public, d’étudier consciencieusement les questions qu’il traite et de conclure en toute occasion avec indépendance et fermeté. Sans prétendre pour le fond ni pour la forme à l’équivoque et périlleuse originalité dont la recherche a fourvoyé de nos jours tant d’écrivains de talent, M. Delécluze se contente de demeurer toujours parfaitement naturel ; jamais il ne parle que d’après ses propres impressions ou ses études, personnelles, ce qui donne à tous ses écrits une fleur de nouveauté et comme un air piquant de découverte. En un mot, son langage, sans

  1. La Renaissance, 4 vol. in-8o, chez Jules Labitte. Ces quatre premiers volumes contiennent Roland, ou la Chevalerie, 2 vol., et Grégoire VII, saint François d’Assise et saint Thomas d’Aquin, 2 vol.