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les murs de Lahore, en l’honneur du résultat de l’entrevue du maharaja avec moi, et que c’était en signe de joie de la perspective du rétablissement des relations amicales. »

L’ère d’agitations qu’avait ouverte pour le royaume de Lahore la mort de Rundjet-Sing peut donc être regardée aujourd’hui comme terminée. Les négociations de Kussour ont arrêté les nouvelles relations du Pendjab avec l’Inde anglaise. C’est l’ancien compagnon d’armes de Rundjet qui va gouverner seul l’héritage de l’enfant Dhalip-Sing. Goulab sera surveillé, mais non point asservi ; dans son administration par le chargé d’affaires britannique à la cour de Lahore. Quant à la ranie, autant qu’il nous est possible de lire dans l’avenir, nous croyons avoir raconté ici de son existence tout ce que l’histoire voudra en connaître. Désormais son rôle politique est terminé. La ranie n’en sera que plus heureuse, vivant à la cour avec tous les avantages et sans les soucis du pouvoir. Elle épousera peut-être Lal-Sing, et cette vie, agitée au début par le crime et les passions, s’éteindra probablement au déclin dans le calme et dans l’oubli.


LE Cte ÉDOUARD DE WARREN.