Célinde !
Vous ne dansez pas ce soir ; je reprends mon service.
C’est une indignité, c’est une horreur ! J’ai des droits que je ferai valoir ; et mon costume, qui me coûte les yeux de la tête !
Cela regarde M. de Vaudoré.
Est-ce à votre ombre que je parle, Célinde ? En tous cas, on n’aurait jamais vu plus gracieux revenant.
C’est bien moi, chevalier. Commandeur, je vous invite pour ce soir. Nous ferons des folies jusqu’au matin ; je tâcherai que vous ne vous endormiez pas.
Je serai plus éveillé qu’un émerillon.
Marquis, j’ai à me faire pardonner bien des torts. J’ai calomnié l’autre fois votre esprit et vos mollets. — Venez., je serai charmante comme une coupable.
Un sourire de votre bouche fait oublier bien des paroles piquantes.
Lui prendrai-je son Vaudoré ? Non, il est trop laid et trop bête. Laissons-le-lui ; la clémence sied aux grandes ames.
Madame, c’est à vous.
Adieu, messieurs, à bientôt… Duc, venez me prendre après mon pas, — vous me conduirez chez moi.
Je vous avais bien dit que ces bergeries-là ne dureraient point… Bon sang ne peut mentir.
THÉOPHILE GAUTIER.