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RECAPITULATION


A flot En chantier Total
Bâtimens à voiles 240 50 290
Bâtimens à vapeur 100 « 100
340 50 390

A la suite de ces chiffres, qui constituent, selon l’expression du ministre, la composition normale de la flotte, le Compte au roi aborde la question des matières et complète cet ordre de recherches par un tableau qui précise l’approvisionnement normal des arsenaux de la marine. Il en résulte qu’il faudrait, pour élever les existences à un niveau satisfaisant, affecter 23 millions et demi à des achats en bois, métaux, chanvres, toiles, brais, goudrons, résineux et autres articles. Avec un tel approvisionnement réparti entre les cinq ports militaires, on n’obtiendrait sans doute ni un équilibre absolu entre les besoins et les ressources, ni une régularité constante dans les mouvemens des magasins ; mais on aurait du moins une situation où aucun service ne resterait en souffrance, et dans laquelle une part serait faite aux nécessités imprévues et aux fluctuations du travail.

Maintenant par quelles combinaisons financières obtiendra-t-on cette flotte normale de 100 bâtimens à vapeur tous à flot, et de 290 bâtimens à voile, à flot ou en chantier ? Pour y atteindre, il y aurait à construire, dans leur totalité, 9 vaisseaux, 19 frégates, 37 corvettes et 48 bâtimens de moindre force, le tout à voile, plus 32 bâtimens à vapeur. En outre, il resterait à achever, en travaux de chantier, 200/24eS de vaisseau et 200/24es de frégate. La dépense est considérable, elle comprend :


Pour les coques 70,194,000 fr.
Pour l’armement 24,200,000
Pour le matériel d’artillerie 9,200,000
Pour les machines à vapeur 7,800,000
Pour l’approvisionnement normal 23,500,000
Soit 135,000,000

C’est ce chiffre auquel le ministre s’arrête après des calculs approfondis. Il est vrai qu’il faut en déduire 6 millions qui sont affectés chaque année aux constructions neuves, de sorte qu’en distribuant sur une période de sept exercices, à partir de 1847, la somme nécessaire l’exécution de ce plan, il ne reste plus pour chaque exercice que 13 millions 300 mille francs dont le département de la marine serait doté jusqu’en 1854. Ainsi combinée, cette dépense serait d’un poids