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LA TURQUIE


SOUS


ABDUL-MEDJID.




II.[1]
CONSTANTINOPLE.
Le Sultan. – La société turque en 1845.




Il y a près de deux cents ans, un naïf écrivain, du nom de Grelot, après avoir recommandé aux voyageurs partant pour Constantinople « de se munir d’un bon capot, d’un strapontin ou petit lit, et d’une canette d’eau-de-vie, » les assurant d’ailleurs que ce voyage, traversée et nourriture comprises, « ne montait pas à plus de vingt-cinq ou trente écus, » croyait devoir faire précéder de cette réflexion le récit de ses courses en Orient : « On a publié tant de sortes de relations du Levant, écrivait-il, et les curieux sont si bien informés de ce qui s’y fait, que c’est s’exposer à la censure que de vouloir mettre au jour quelque chose qui n’ait pas été déjà décrit plusieurs fois. » Cette crainte, qu’il est assez étrange de trouver exprimée dans un livre daté d’une

  1. Voyez la livraison du 1er mai 1844.