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REVUE DES DEUX MONDES.

Le soir, avant l’heure du souper, Estève s’approcha de la marquise pour prendre congé.

— Monsieur, dit la vieille dame en lui donnant gracieusement la main, allez écrire à monsieur votre oncle comment vous avez été reçu ; dites-lui aussi que j’ai consenti à vous laisser partir ce soir, mais à la condition expresse que dès demain vous viendrez vous établir pour quelque temps à Froidefont. — À demain donc, monsieur ; c’est chose convenue, n’est-ce pas ?

— Oui, madame la marquise, répondit Estève, entraîné par son propre désir plus encore que par l’insistance pleine de grace que la marquise mettait dans son invitation.


Mme Ch. Reybaud.
(La fin au prochain no.)