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fort, par exemple, que le suicide de Lucrèce excitât à cette Académie la même admiration qu’il a méritée chez les anciens.

Je m’arrête ici, et vous trouverez sans doute, monsieur, que je me suis bien éloigné des sciences. Je me hâte donc de terminer, en vous priant de m’excuser si dans un sujet si vaste j’ai dû me borner à une esquisse imparfaite. Cependant il était impossible d’entrer dans des discussions techniques relativement à des travaux qui ne peuvent être compris que d’un petit nombre de personnes, et que d’ailleurs vous connaissez mieux que moi. Au reste, j’aurai l’occasion de revenir naturellement, dans la suite, sur beaucoup de questions que je n’ai pu qu’ébaucher. Je serai satisfait si, dans le rapide exposé que je viens de tracer, vous avez trouvé la preuve que, malgré des défauts et des inconvéniens qu’il est toujours si difficile d’éviter, l’Institut de France est placé au premier rang parmi les corps scientifiques de l’Europe, et qu’il n’a jamais cessé de mériter l’estime du pays et l’approbation du monde savant.


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