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REVUE DES DEUX MONDES.

AUTRE ÉTUDIANT.

Cela ? c’est un garçon rangé. Rien qu’aux plis de sa fraise on voit que c’est un pédant.

UN AUTRE.

Lequel des deux ?

DEUXIÈME ÉTUDIANT.

L’un et l’autre.

MARC, frappant sur la table.

Eh bien ! ce vin ?

GABRIEL.

À merveille ! frappe plus fort.

GROUPE DE SPADASSINS. — PREMIER SPADASSIN.

Ces gens-là sont bien pressés ! Est-ce que la gorge brûle à ce vieux fou ?

SECOND SPADASSIN.

Ils sont mis proprement.

SPADASSIN.

Heim ! un vieillard et un enfant ! quelle heure est-il ?

PREMIER SPADASSIN.

Occupe l’hôte afin qu’il ne les serve pas trop vite. Pour peu qu’ils vident deux flacons, nous gagnerons bien minuit.

DEUXIÈME SPADASSIN.

Ils sont bien armés.

TROISIÈME SPADASSIN.

Bah ! l’un sans barbe, l’autre sans dents !

(Astolphe entre.)
PREMIER SPADASSIN.

Ouf ! voilà ce ferrailleur d’Astolphe. Quand serons-nous débarrassés de lui ?

QUATRIÈME SPADASSIN.

Quand nous voudrons.

DEUXIÈME SPADASSIN.

Il est seul ce soir ?

QUATRIÈME SPADASSIN.

Attention ! (Il montre les étudians qui se lèvent.)

LE GROUE D’ÉTUDIANS. — PREMIER ÉTUDIANT.

Voilà le roi des tapageurs, Astolphe. Invitons-le à vider un flacon avec nous ; sa gaieté nous réveillera.

DEUXIÈME ÉTUDIANT.

Ma foi non. Il se fait tard ; les rues sont mal fréquentées.

PREMIER ÉTUDIANT.

N’as-tu pas ta rapière ?