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LE COMMERCE DÉCENNAL.

Le commerce d’exportation s’est partagé, sous le rapport de la navigation, de la manière suivante :

PAVILLON
AMÈRICAIN.
PAVILLON
ÉTRANGER.
TOTAL
en francs
Année moyenne 1826-27 à 1828-29. 342 millions. 55 millions. 397 millions.
1829-30 à 1831-32. 342 82 424
1832-33 à 1834-35. 420 133 553
En 1835-36 
510 165 675

Comme nous l’avons dit, les États-Unis comprennent, avec toutes les marchandises, les matières d’or et d’argent et le numéraire dans le tableau de leur commerce, et nous trouvons que, dans la période décennale, il en a été

Francs. Francs.
Importé 
pour 501,882,000 ou année moyenne 50,188,000
Exporté 
281,520,000  28,152,000
Laissant un excédant de 
220,362,000  22,036,000
auquel il faut ajouter la production d’or des mines locales, environ 
26,250,000  2,625,000
Ayant accru la circulation, en dix ans, de 
246,612,000  24,661,000


Le commerce de revente fait par les Américains n’a pas, dans les chiffres officiels, l’apparence de ce qu’il est réellement. C’est que, dans toutes les mers, ce commerce se fait aussi directement d’un lieu de production à un lieu de consommation, sans toucher dans un port américain, et échappant, par conséquent, au contrôle des documens qui sont soumis au congrès. Cette portion importante de la navigation américaine ne pourrait être estimée, et encore imparfaitement, qu’après des travaux longs et difficiles pour lesquels il faudrait réunir les documens d’importation et d’exportation de l’Inde, de la Chine, du Brésil, de Cuba, des principales échelles du Levant, des ports de la Méditerranée, des villes anséatiques et des mers du nord de l’Europe dont les communications ont lieu souvent par navires américains exportant et important directement. Quelque intérêt qu’inspire l’étude des tableaux fournis à l’Union américaine, on reconnaît qu’ils n’expriment pas tous les élémens existans de la prospérité de cette nation nouvelle. Les États-Unis ont trouvé, dans leur sol fertile, dans leur industrie vigilante, dans leur application aux voies de communication et dans les heureux effets de leur constitution, les moyens de fournir à l’étranger une masse énorme de produits à l’état de première main-d’œuvre. La culture a donné, dans la période décennale, matière à l’exportation de