Adieu, charmes coulans dont j’étais enchanté :
Contre le doux venin de ces caresses feintes
Le souverain remède est l’incrédulité.
Et le théologien vieilli, en les relisant avec pleurs, regrettait aussi, je le crains, la déesse aux douces amertumes :
......Non est dea nescia nostrî
Quæ dulcem curis miscet amaritiem.
Répands-y le charme suprême
Et des plaisirs et des maux même
Que je t’ai dus dans mes beaux jours.
Plus loin encore que Duperron, et à l’extrémité de notre horizon littéraire, je ne fais qu’indiquer comme analogue de Fontanes pour cette manière de rôle intermédiaire, Mellin de Saint-Celais, élégant et sobre poète, armé de goût, qui, le dernier de l’école de Marot, sut se faire respecter de celle de Ronsard, et se maintint dans un fort grand état de considération à la cour de Henri II.
M. Villemain, d’abord disciple de M. de Fontanes dans la critique qu’il devait bientôt rajeunir et renouveler, l’allait visiter quelquefois dans ces années 1812 et 1813. La chute désormais trop évidente de l’empire, l’incertitude de ce qui suivrait, redoublaient dans l’ame de M. de Fontanes les tristesses et les rêveries du déclin :
Majoresque cadunt altis de montibus umbræ.
Et varios ponit fœtus autumnus, et altè
Mitis in apricis coquitur vindemia saxis ;