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LE
COMMERCE DÉCENNAL
COMPARÉ,
1827 à 1836.

FRANCE. — GRANDE-BRETAGNE. — ÉTATS-UNIS.

§ I. — coup d’œil général.

Les destinées des peuples de notre époque les plus avancés dans les voies de la civilisation sont liées de la manière la plus intime à leur prospérité commerciale. Le commerce est la source la plus féconde de la richesse et par conséquent de la puissance ; mais les graves intérêts dont la discussion se renouvelle chaque jour, ne peuvent être compris et appréciés qu’autant que les faits qui s’y rattachent sont exposés clairement et sous toutes les formes propres à en démontrer l’enchaînement. La grande tâche, celle de recueillir ces faits à mesure qu’ils se forment, et de n’en omettre aucun qui soit important, est nécessairement dévolue aux gouvernemens, qui peuvent seuls en obtenir la communication : c’est de leurs mains que le public reçoit les détails du mouvement social dont l’observation leur est confiée, et pour laquelle les efforts des citoyens isolés ne peuvent les suppléer. Le pays doit savoir d’autant plus de gré à l’administration, qu’elle se sera montrée plus attentive à ne négliger aucun des élémens de cette enquête de tous les jours, sur la progression de la fortune publique. Appelés autrefois à déplorer l’insuffisance