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DES
ÉTABLISSEMENS RUSSES
DANS L’ASIE OCCIDENTALE.

Travels in Circassia, Krim-Tartary. etc., by Edmund Spencer, esq.,
in two volumes. London, 1838.
Reise auf dem Caspischen Meere und in den Caucasus, von
Dr  Eduard Eichwald. Stuttgart, 1834-1837.

Nous avons vu, dans la première partie de ce travail[1], quels sont les principaux établissemens de la Russie sur la mer Noire, et quels obstacles il lui reste encore à vaincre sur cette partie du littoral qui s’étend au pied du Caucase, depuis l’embouchure du Kouban jusqu’à la plaine de Mingrélie : nous allons maintenant nous occuper de la position de cette puissance sur la mer Caspienne et dans les pays qui séparent les deux mers. La mer Caspienne, comme on le sait, est une mer entièrement fermée, dont la plus grande longueur, du nord au sud, est d’environ deux cent cinquante lieues. Ses côtes septentrionale et occidentale, où se trouvent les bouches des plus grands fleuves qu’elle reçoive, appartiennent à la Russie ; au midi, elle baigne les provinces persanes du Chilan, du Mazenderan et d’Astrabad ; à l’est

  1. Revue des Deux Mondes du 15 juin 1838.