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REVUE DES DEUX MONDES.


Écossais qui avez saigné sous Wallace,
Écossais que Bruce a souvent conduits,
Marchez à votre lit sanglant
Ou à la victoire.

Voici le jour et voici l’heure ;
Voyez le front de la bataille s’obscurcir,
Voyez approcher les forces de l’orgueilleux Édouard. —
Les chaînes et l’esclavage !

Qui sera un infâme traître ?
Qui remplira sa tombe d’un lâche ?
Qui assez bas pour être esclave ?
Qu’il se tourne et fuie !

Celui qui pour le roi d’Écosse et la loi
Veut tirer avec vigueur l’épée de la liberté,
Vivre homme libre, ou mourir homme libre,
Qu’il me suive !

Par les maux et les peines de l’oppression !
Par vos fils aux chaînes de l’esclave !
Nous tarirons nos dernières veines,
Mais ils seront libres !

Jetons bas nos fiers usurpateurs !
Les tyrans tombent dans chaque ennemi !
La liberté est dans chaque coup !
Vaincre ou mourir.


Forcé de borner mes citations, je me contenterai de désigner ici the Death and doctor Hornbook, la Mort et le docteur Hornbook, Address to Deil, l’Épître au Diable, deux morceaux remarquables par l’union du comique à l’imagination, et Scotch drink, la Boisson de l’Écosse, où se trouve cette strophe charmante dans l’original :


La nourriture nous remplit le ventre, et nous tient vivans,
Quoique la vie soit un présent qui ne vaut pas qu’on l’accepte
Lorsqu’on la traîne lourde de maux et de chagrins ;
Mais huilées par toi.
Les roues de la vie descendent légèrement la pente
Avec un joyeux bruit.


et the Jolly beggar’s, les Joyeux mendians, cantate dramatique pleine de verve, qui vous introduit dans une bacchanale digne de