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LETTRES POLITIQUES.

No i.

J’hésite à vous écrire, monsieur, car j’ai vu, depuis peu de jours, le côté domestique des affaires, et je me sens peu de respect pour ces grands débats politiques, dont les principaux acteurs m’apparaissent, en déshabillé, malgré moi. J’ai beau me dire qu’il s’agit des destinées de la France, que ces petits leviers imperceptibles soulèvent les imposantes masses de la chambre des pairs et de la chambre des députés, et que le point d’appui tant cherché par le grand politique Archimède pour faire mouvoir le monde, celui sur lequel veulent se poser tous les partis, et d’où ils se chassent tour à tour, l’amour-propre, ce coin du cœur de l’homme, vaut la peine d’être examiné dans ses moindres replis ; je balance encore à vous montrer toute la petitesse de nos grandes choses, et à vous faire le récit des évènemens politiques de ces derniers jours, le microscope à la main. — Il est vrai qu’il ne s’agit pas des